C’est rare d’écrire, de s’écrire et de recevoir par la poste une boîte d’allumettes peinte en rouge d’une personne extraordinaire, rencontrée sous une pluie battante, en avril 2021, décédée huit mois plus tard. Voici l’histoire d’une double révérence. D’un fauteuil. D’une reconnaissance.
Parce que Corinne Desarzens était particulièrement triste de la mort de Laurence Boissier en janvier 2022, parce qu’elle est d’une surprenante générosité, elle lui a écrit un recueil de textes en miroir du Projet de salon pour Madame B. (2010), premier livre de Laurence B. réalisé avec les éditions art&fiction. Mélange jubilatoire et baroque, Corinne a mis un peu tout ce qu’elle aime en terme de poètes, images ou acteur pour faire un portrait en kaléidoscope de Laurence, dont les jambes de velours oranges hanteront pour toujours le Lausanne de Corinne D.
Née à Sète le 27 août 1952, Corinne Desarzens est une romancière franco-suisse. Licenciée en russe, elle est également journaliste. Elle vit et travaille à Lausanne. Elle a reçu de nombreux prix, dont le Prix suisse de littérature en 2021 pour La lune bouge lentement mais elle traverse la ville, paru aux éditions de La Baconnière. Elle est notamment l’auteure d’Un roi (éd. Grasset, 2011), Couilles de velours (éd. d’autre part, 2017) et L’Italie, c’est toujours bien (éd. de La Baconnière, 2018). Pour ce qui concerne sa profession, Corinne Desarzens se dit rebelle, cendrillon, écrivain. Dans cet ordre. Verbe préféré: faire. Passion: le romanche, le swahili et d’autres langues rares.
REVUE DE PRESSE
LE TEMPS, 27/08/2022
«Hommage à Laurence Boissier» par Julien Burri
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