Après Souvenances (2002), le plasticien lausannois Robert Ireland publie un nouveau recueil de ses «écrits d’artiste», des textes réflexifs conçus entre 1993 et 2006, à Rome, Paris, Zurich, Lausanne et ailleurs.
Textes sur l’art et sur la peinture, sur leur condition au tournant du millénaire: «Que de fois aimerais-je me laisser aller à la peinture» (page 67). Face à cette impossibilité du fer très duchampienne, Robert Ireland invente une posture inédite. Avec l’intériorisation de l’interdit de peindre — non sans une pointe de regret — et la critique des «dimensions néfastes de l’art» et de «la rutilance du réel» — mais ici sans nostalgie d’un quelconque Âge d’Or de l’art —, Hors propos est à la fois un recueil de textes introspectifs et une théorie esthétique.
Robert Ireland réserve au livre, peut-être plus que jamais livre d’artiste, les splendeurs de l’érudition et l’évocation de la pudeur. Celle du geste.
Robert Ireland est né en 1964 aux États-Unis, il vit à Lausanne.